Point 4 : Pratiques efficaces pour l’éducation dans et l’enseignement des langues minoritaires

Mesdames et Messieurs,

Madame la Présidente,

Je m’appelle Viyan Sido, je suis médecin allemande d’origine kurde syrienne. C’est un honneur pour moi de prendre la parole aujourd’hui et de profiter de cette occasion pour amplifier mon point de vue sur la situation critique de nombreux réfugiés et minorités, en particulier ceux de Syrie. J’espère qu’à travers mes mots et mon expérience, je pourrai vous offrir un éclairage qui suscitera action et prise de conscience.

J’ai eu la chance de naître et de grandir en Allemagne. Mes parents étaient étudiants lorsqu’ils ont quitté la Syrie pour l’Allemagne afin de bénéficier d’une meilleure éducation pour eux-mêmes et leurs enfants. Grâce aux sacrifices de mes parents kurdes, j’ai eu une enfance protégée et en sécurité en Allemagne. J’ai pu aller à l’école, suivre des études de médecine et devenir médecin, exerçant ainsi ma passion. J’ai eu toutes les chances qu’un enfant puisse souhaiter, mais maintenant, je ne suis pas prête à détourner le regard.

J’ai eu l’opportunité de faire du bénévolat à plusieurs reprises dans des cliniques médicales, en particulier pour fournir une aide médicale aux résidents des camps de réfugiés et à leurs environs, sur les îles grecques. J’ai recousu des coupures auto-infligées, soigné des blessures au couteau, écouté des histoires de torture et de perte, et bien d’autres choses encore difficiles à oublier.

De plus, je pense qu’il est important que la communauté internationale accorde plus d’attention aux personnes et aux minorités qui cherchent protection et un avenir sûr. L’éducation est un facteur incroyablement important, tant pour les communautés locales d’accueil que pour les réfugiés, afin de garantir le respect mutuel, la sensibilisation et la collaboration qui peuvent être bénéfiques pour les deux parties. L’accès à l’éducation est un privilège dans de nombreux cas, mais il devrait être une priorité et donc plus accessible, en particulier aux enfants.

Nous devons non seulement prêter attention aux personnes déplacées au niveau social, mais aussi au niveau politique. Il faut réintégrer les personnes, les réconcilier et les écouter, et la meilleure façon d’y parvenir est de garantir leurs droits, leur sécurité et leur soutien scolaire du plus grand nombre de manières possible.

En conclusion, je voudrais m’adresser à vous, le public. Le problème que j’ai présenté dure depuis longtemps et persistera tant que la dynamique politique actuelle se maintiendra. Fournir une aide médicale, un soutien social, un soutien financier ou simplement sensibiliser et dialoguer entre les gens peut faire une différence.

Merci beaucoup