Déclaration de l’Association Solidarité Internationale pour la Paix -ASIP à la 16ème session du Forum sur les questions relatives aux minorités

Point 3 : Approches juridiques et structurelles pour des sociétés plus inclusives

Mesdames, Messieurs,

Les lois et structures institutionnelles jouent un rôle central dans la protection des droits des minorités, mais souvent, ces mécanismes ne garantissent pas une inclusion effective, laissant les minorités vulnérables à la discrimination et à l’exclusion sociale.

Il est vital que les approches juridiques des États membres reconnaissent pleinement les droits des minorités selon les normes internationales des droits de l’homme, favorisant leur participation équitable dans tous les aspects sociaux.

Cette session doit susciter une réflexion approfondie sur les lacunes des structures juridiques existantes, encourageant la création de cadres plus inclusifs pour assurer l’égalité des droits de toutes les minorités.

Une attention particulière aux structures institutionnelles est nécessaire. Gouvernements et organisations doivent éliminer les barrières pour une intégration complète, remodelant les politiques publiques, l’éducation et l’économie pour valoriser la diversité et permettre à chaque individu, indépendamment de son origine, de contribuer de manière égale.

Enfin, un engagement accru envers les institutions chargées de protéger les droits des minorités, associé à la sensibilisation à la diversité culturelle et ethnique, est indispensable pour des sociétés plus inclusives.

Nous exhortons donc vivement les gouvernements, organisations internationales et la société civile à unir leurs efforts pour des cadres juridiques et structurels inclusifs, permettant à chacun de prospérer dans un monde juste et égalitaire.

Je vous remercie.

Déclaration orale de l’Association Solidarité Internationale pour la Paix à la 12ème session du Forum sur les questions des minorités à Genève- 29 novembre 2019

Point 4 : Pratiques efficaces pour l’éducation dans et l’enseignement des langues minoritaires

Mesdames et Messieurs,

Madame la Présidente,

Je m’appelle Viyan Sido, je suis médecin allemande d’origine kurde syrienne. C’est un honneur pour moi de prendre la parole aujourd’hui et de profiter de cette occasion pour amplifier mon point de vue sur la situation critique de nombreux réfugiés et minorités, en particulier ceux de Syrie. J’espère qu’à travers mes mots et mon expérience, je pourrai vous offrir un éclairage qui suscitera action et prise de conscience.

J’ai eu la chance de naître et de grandir en Allemagne. Mes parents étaient étudiants lorsqu’ils ont quitté la Syrie pour l’Allemagne afin de bénéficier d’une meilleure éducation pour eux-mêmes et leurs enfants. Grâce aux sacrifices de mes parents kurdes, j’ai eu une enfance protégée et en sécurité en Allemagne. J’ai pu aller à l’école, suivre des études de médecine et devenir médecin, exerçant ainsi ma passion. J’ai eu toutes les chances qu’un enfant puisse souhaiter, mais maintenant, je ne suis pas prête à détourner le regard.

J’ai eu l’opportunité de faire du bénévolat à plusieurs reprises dans des cliniques médicales, en particulier pour fournir une aide médicale aux résidents des camps de réfugiés et à leurs environs, sur les îles grecques. J’ai recousu des coupures auto-infligées, soigné des blessures au couteau, écouté des histoires de torture et de perte, et bien d’autres choses encore difficiles à oublier.

De plus, je pense qu’il est important que la communauté internationale accorde plus d’attention aux personnes et aux minorités qui cherchent protection et un avenir sûr. L’éducation est un facteur incroyablement important, tant pour les communautés locales d’accueil que pour les réfugiés, afin de garantir le respect mutuel, la sensibilisation et la collaboration qui peuvent être bénéfiques pour les deux parties. L’accès à l’éducation est un privilège dans de nombreux cas, mais il devrait être une priorité et donc plus accessible, en particulier aux enfants.

Nous devons non seulement prêter attention aux personnes déplacées au niveau social, mais aussi au niveau politique. Il faut réintégrer les personnes, les réconcilier et les écouter, et la meilleure façon d’y parvenir est de garantir leurs droits, leur sécurité et leur soutien scolaire du plus grand nombre de manières possible.

En conclusion, je voudrais m’adresser à vous, le public. Le problème que j’ai présenté dure depuis longtemps et persistera tant que la dynamique politique actuelle se maintiendra. Fournir une aide médicale, un soutien social, un soutien financier ou simplement sensibiliser et dialoguer entre les gens peut faire une différence.

Merci beaucoup

Déclaration orale de l’Association Solidarité Internationale pour la Paix à la 12e session du Forum sur les questions des minorités à Genève – 29 novembre 2019

Point 4 : Pratiques efficaces pour l’éducation dans les langues minoritaires et l’enseignement de ces langues

Mesdames et Messieurs, Madame la Présidente,

Je m’appelle Viyan Sido, je suis médecin en Allemagne, et je suis d’origine kurde de Syrie. C’est un honneur pour moi de prendre la parole aujourd’hui et je voudrais profiter de cette occasion pour amplifier mon point de vue et la situation désespérée de nombreux réfugiés ou minorités, en particulier de Syrie. J’espère qu’à travers mes mots et mon expérience, je pourrai vous offrir un aperçu qui pourrait susciter l’action et la prise de conscience parmi vous.

J’ai eu la chance de naître et de grandir en Allemagne. Mes parents étaient étudiants lorsqu’ils sont venus de Syrie en Allemagne pour une meilleure éducation pour eux-mêmes et leurs enfants. Grâce à ce que mes parents kurdes ont abandonné et laissé derrière eux, j’ai eu une enfance protégée et en sécurité en Allemagne. J’ai eu la chance d’aller à l’école, de suivre des études de médecine et de devenir médecin et de faire ce qui me passionne. J’ai eu toutes les chances qu’un enfant puisse souhaiter, mais maintenant je ne suis pas prête à détourner le regard.

J’ai eu la chance de faire du bénévolat à plusieurs reprises dans des cliniques médicales, en particulier pour fournir une aide médicale aux résidents des camps de réfugiés, à l’intérieur et à l’extérieur de ceux-ci, sur les îles grecques. J’ai recousu des coupures auto-infligées, j’ai soigné des blessures au couteau, j’ai écouté des histoires de torture et de perte, et bien d’autres choses encore qu’il est difficile d’oublier.

De plus, je pense qu’il est important que la communauté internationale accorde plus d’attention aux personnes ou aux minorités qui cherchent une protection et un avenir sûr. L’éducation est un facteur incroyablement important, tant pour les communautés locales d’accueil que pour les réfugiés, afin de garantir le respect mutuel, la sensibilisation et la collaboration qui peuvent être bénéfiques pour les deux parties. L’accès à l’éducation est un privilège dans de nombreux cas, mais il devrait être une priorité absolue et donc plus accessible, en particulier aux enfants. Nous devons nous pencher sur la question des personnes déplacées non seulement sur le plan social, mais aussi sur le plan des politiques.

Il faut réintégrer les personnes déplacées, les réconcilier et les écouter, et le meilleur moyen d’y parvenir est de garantir leurs droits, leur sécurité et leur soutien scolaire de toutes les manières possibles.

En guise de conclusion, je voudrais m’adresser à vous, le public. Le problème que j’ai présenté dure depuis longtemps et se poursuivra sans cesse si l’on considère la dynamique politique actuelle. Fournir une aide médicale, un soutien social, un soutien financier, ou simplement sensibiliser et dialoguer entre les gens peut faire la différence.

Je vous remercie